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Thierry GRIGNOU, responsable du département Génie industriel et Environnement AFNOR Normalisation.
Vers une future norme volontaire "Qualité acoustique dans les bars et restaurants"
Les discussions engagées avec la FIPS trouvent leur conclusion dans le lancement des opérations destinées à la conception d'une Norme volontaire "Qualité acoustique bars & restaurants".
Pouvez- vous rappeler ce qu’est l’AFNOR ?
L’association française de normalisation (AFNOR), association de la loi de 1901, et ses filiales, constituent un groupe international au service de l'intérêt général et du développement économique. Elle conçoit et déploie des solutions fondées sur les normes volontaires, sources de progrès et de confiance. AFNOR informe et guide tous ceux qui veulent s’impliquer dans l’élaboration des normes volontaires pour fonder l’économie de demain. Elle les accompagne dans la définition de leur stratégie normative et anime et coordonne les travaux de normalisation.
Quel est l’objet de ce projet de Norme volontaire ?
Le constat est établi : musique trop forte, salle mal insonorisée… Aujourd’hui, le niveau sonore moyen d’un restaurant ou d’un bar est de 85 décibels, un niveau correspondant au seuil de risque auditif (source : Fédération des industriels du Plafond Modulaire). Cet inconfort acoustique est également susceptible d’entraîner une baisse de la fréquentation de ces lieux et, donc du chiffre d’affaires pour leurs propriétaires ou gérants.
L’enjeu clé peut être ainsi résumé : comment réduire les décibels et garantir un meilleur confort acoustique aux clients et employés puis, établir les bonnes pratiques à adopter en matière de conception et d’aménagement de l’espace.
Qu’est-ce qu’une une norme volontaire ?
Une norme volontaire propose un langage commun entre les acteurs économiques -producteurs, utilisateurs et consommateurs. Elle permet en particulier de clarifier, d’harmoniser les pratiques, de définir les niveaux de qualité, de sécurité, de compatibilité, de moindre impact environnemental des produits, services ou process. Elle facilite les échanges commerciaux tant nationaux qu’internationaux et contribuent à mieux structurer l’économie et à faciliter la vie quotidienne de chacun.
Une norme volontaire est le fruit du consensus entre l’ensemble des parties prenantes concernées. Tout acteur intéressé peut demander à participer aux travaux d’élaboration d’une norme. Au-delà, lorsqu’un projet sera finalisé, chacun pourra s’exprimer dans le cadre d’une enquête publique.
Quel sera le cheminement de la démarche AFNOR ?
La première étape est de réunir le plus d’acteurs concernés. Pour ce faire, AFNOR a trés récemment organisé, le 9 avril 2018, une réunion de lancement des travaux visant à élaborer cette norme volontaire, en réunissant les acteurs clés du sujet : professionnels de l’hôtellerie et de la restauration, fabricants de matériaux et concepteurs de solutions acoustiques, autorités publiques ...
Le groupe constitué s’attachera à rédiger un projet de norme répondant au premier cahier des charges élaboré par la commission de normalisation. La question des nuisances sonores sera traitée sous l’angle de la protection des professionnels (santé et protection des personnels) d’une part, des clientèles d’autre part.
Echanges, dialogues et partages d’expériences nourriront les travaux afin de parvenir au plus tard en 2020 à la publication d’une norme volontaire.
